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Un peu comme le blommentum© sans l'intéractivité, mais pas que...

Date Titre Détail
2004-04-21 14:28:22 Dédé Rhem disparaît dans une avalanche sous la pointe Helbronner, versant Italien du Mont Blanc... Un Très Grand de la montagne n'est plus. Avec Sam Beaugey, Jérôme Ruby, ou le regretté Fred Vimal, Dédé Rhem était probablement l'un des plus talentueux montagnards toutes disciplines confondues: surf extrême (première de la face Nord du Triolet notamment), alpinisme engagé, rocher, glace, big walls, expés, base jump... Un mec de 35 piges dont une vingtaine d'expérience qui savait tout faire, guide de première force, il a été victime d'une saloperie de plaque hier matin... Respect pour ce gamin surdoué et multifacettes qui, avec ses illustres compères, a mis le feu à Cham il y a une grosse quinzaine d'années à coups d'audacieuses ascentions et descentes vertigineuses avant de devenir l'un des piliers les plus respectés de la vallée. Bien des riders et des alpinistes sont tristes aujourd'hui...
2004-04-19 17:40:03 El Gringo Blazador nous livre un petit récit 4 jours apres son premier 7b Luttez Russes !
C'est en assurant l'ami Jean Maïc lors de son essai victorieux le vendredi 2 avril au cours d'un encadrement Esmug que je fis connaissance avec cette voie au nom douteux. " JMK " grinçait et soufflait plus qu'à l'accoutumée, je me suis dit vu la patate du gaillard que ça devait envoyer quelque peu. Je décidais donc d'aller y promener mes chaussons en moul, pour repérer tranquillement. A ma grande surprise, je parvins, flashé par un " JM " radieux, à en réaliser tous les mouvements. Certes, l'enchaînement n'était pas pour ce jour là, mais le projet m'a d'emblée paru réalisable.
Je présentai donc la belle au Bordiño la semaine suivante, et nous commençâmes à la disséquer. Enchaînant de grandes sections en moulinette, nous décidâmes rapidement de taper un essai sérieux. J'ouvris les hostilités le mardi 13 mais, lors du crux du bas, très bloc, je sens mon épaule droite à la limite et les ligaments sont violemment sollicités : c'est un échec, et les réminiscences abjectes des luxations ressurgissent. Matt tente sa chance, sans guère plus de succès dans ce pas infecte. Retour au sol pour les deux compères, pas si simple cette voie ! La douleur même de faible intensité ne quittant pas mon articulation, je suis un poil inquiet et je rends la main pour cette fois alors que Matt s'en retourne arquer les crispettes de cette longueur teigneuse. Cet essai sera le bon pour le grand blond. Pour commencer un passage serre-miche du premier crux pour le grimpeur comme pour l'assureur : en effet ne nous le cachons pas, une chute de notre Golgoth à cet endroit vu notre différence de poids et la proximité du sol serait malvenue… on friserait la cratérisation ! Matt déroule ensuite presque trop et rattrape in extremis une zipette qui aurait pu tout gâcher. Rendu à la strate horizontale, c'est repos et concentration. El Tequito délaye, puis traverse en écart, mais fait tout à l'envers pour aller jusqu'à la verticale sikatée qui marque le début de la section de résistance. Le mouvement qui suit devait être son dernier selon lui : incapable de faire le drapeau qui m'est obligatoire, le B jette aléatoirement sur l'épaule main droite, et, les avants bras explosés, commence son combat contre l'acide lactique jusqu'à la chaîne. Pensant chuter à chaque move, il gère pourtant bien son effort et finit par mousquetonner le relais : un cri de joie bien compréhensible me parvient du haut de la falaise alors que la pénombre commence à envahir les bois.
Je me sens heureux pour notre ami hispanique dont la flûte de pan bercera sûrement jusque tard dans la nuit son appart-refuge de la rue Marcello Portos, mais personnellement je suis assez déçu. C'est la première fois que je rêve d'une voie, et je sais bien que ce n'est pas la plus belle mais c'est probablement la plus dure que j'ai jamais été en mesure de réussir. Je passe donc deux nuits assez médiocres, obnubilé par les mouvements que je connais désormais par cœur. Putain, bien joué le B, faut que je fasse pareil ! Parallèlement à cette rage de vaincre se sont éveillés les démons de l'épaule, ceux qui filent des amphétamines à mon appréhension et à mes craintes. Pour la première fois depuis longtemps un cauchemar d'articulation démise s'immisce dans mon sommeil…
Jeudi après-midi, je suis presque soulagé en regardant par la fenêtre, j'ai une excuse en or pour me chier : il pleut des hallebardes sur Grenoble, tant mieux. Mon " will to win " de falaisiste surmotivé par une grosse perf à sa portée s'est insidieusement réduit à l'état de bouse molle désirant larver sur le pan de la halle Chartreuse... Devant l'insistance du Borsdin pour préférer le caillou à la résine, je finis par m'incliner. Il me soutient mordicus que certaines voies seront sèches, j'en rigolerais presque vu la rabasse que l'on essuie ici à Meylan depuis deux heures. Nous nous rendons donc tout de même au Petit Désert où je dois bien constater, toute mauvaise foi mise à part, que le bougre de Péruvien exilé a raison ! S'ensuit un échauffement impressionnant de Matthieu, définitivement rando dans " A pleines Z'ailes ", mon premier 6c à vue il y a déjà quelques temps. L'Annecien est si facile que j'ai l'impression de le voir dans une marche d'approche. Quant à ma prestation dans le même itinéraire, elle est totalement déplorable et achève de me saper un " fighting spirit " pourtant déjà bien émoussé. Je parcours les premiers mètres mais un constat s'impose : le moral, et le reste, n'y sont pas : pendu deux fois dans la corde au bout de quatre spits, doigts froids option onglée, incapable de me placer, je redescends. Le B ira récupérer les paires. Il re-torche la voie avec la même facilité puis visite le 7a d'à côté, sans l'enchaîner mais en grimpant propre. De mon côté je tergiverse : pas la peine d'aller flinguer un essai dans " Luttez " si c'est pour grimper comme une merde. Matt, qui a fait la coche mardi de justesse, a déjà parcouru trois longueurs dans le 6c/7a alors que j'ai grimpé dix mètres à l'agonie... Je tourne en rond, fais une fixation sur les mauvaises sensations de l'épaule que j'ai ressenties, me cherche des excuses, la nuit tombe… " On y va ! " lance Matt. Bon, ben d'accord, allons-y alors… me dis-je en traînant les savates, mais content qu'il ait tranché parce que s'il avait fallu attendre que je me décide, on pouvait coucher là. Très rapidement en A0, El Bordiño met les paires en place, je n'ai plus le temps de gamberger. J'ajuste mes Anasazi taille 38 retrouvés récemment au fond du bac à matos et m'élance fébrilement dans les premiers pas. J'avoue appréhender particulièrement le mouvement dynamique dans le tri taillé pour se rétablir du surplomb. Pour la première fois, je négocie le crux du départ avec succès en tête, et ce avec une méthode inédite qui évite cette relance aléatoire main droite que je redoute pour mon épaule. Le mousquetonnage, très délicat, se fait à l'aveugle et en apnée au niveau du bassin au cas où les pieds aléatoires zipperaient, ce qui peut m'arriver à n'importe quel instant. Je reprends mes esprits et m'élève rapidement jusqu'à la strate centrale via l'écaille en inverse. Repos sur de bons pieds, je délaye et je souffle… La pression, à peine redescendue avec le bottage de cul du départ, remonte très vite car je n'ai plus du tout envie d'échouer et recommencer tout ça. Je repars quand j'ai la sensation d'être à peu près frais et que la nuit va m'empêcher de voir les prises si je m'éternise. La traversée, la remontée sur la verticale, le jeté sur le bi-doigt main gauche puis le drapeau très physique, je suis serein, l'épaule main droite, je grimpe détaché, presque cool. Je m'autorise même le luxe, ou la boulette, de clipper le dernier point avec une infâme croûte, au lieu de chercher me crucifier à gauche dans un trou et de replacer les pieds. Je me décale en croisant sur l'inversée, délaye, et expédie les derniers mouvements (avec encore une nouvelle méthode, décidément) jusqu'au bac salvateur Finalement, j'ai mieux optimisé le haut de la voie que Matt, qui a payé cash un tricotage inopportun au début du combat final par des bouteilles de lactate bien pleines. Je constate que j'avais finalement un peu de marge… La boule au ventre se dénoue complètement quand j'atteins la chaîne, c'est gagné ! J'ai du mal à y croire. 2047 locales le 15 avril 2004, El Gringo Blazador rejoint El Bordiño et pourra lui aussi fluoriser son topo !
Au milieu d'une vie professionnelle pas toujours évidente en ce moment, d'une obsession par cette ligne de rocher technique et rési, du fait que Matthieu ait déjà classé l'affaire, du stress, des questions existentielles, voilà une perf qui met du baume au cœur ! Pas foutu de me bouger dans une voie faite à vue il y a longtemps mais au final une croix plus facile que prévue dans un 7b, mon premier. Voilà bien la preuve que l'escalade est avant tout un sport mental. J'avais l'energie pour cette voie là et celle-là seulement. Une belle récompense en ces temps un peu durs. J'ai une pensée pour Vincent comme à chaque fois que j'éprouve du plaisir en falaise ou en montagne et qu'il en est privé pour des motifs de santé, et l'envie de passer un bon week-end à London avec ma belle : c'est pas mal la vie.
2004-04-16 09:28:13 El Gringo Blazador s'offre son premier 7b deux jours après El Bordiño Un bottage de cul salvateur initié par le B fera oublier au L une prestation pathétique à l'échauffement. Motivé et concentré sur cet objectif qui ne le quitte plus depuis une semaine, il sort la rage de vaincre et la voie avec même un poil de marge: El Gringaletto est content ! Et préparerait un petit article sur le sujet dans le prochain numéro de Lansb-mag...
2004-04-15 16:19:10 La Nimp Crew débarque en force sur la toile..... Quand jeunesse et impétuosité riment avec calembour et switch mac twist... ou pas!
En tout cas une bonne tranche de rire sur ces "natural born buteurs" qui ne font pas que butter: c'est par ici
2004-04-15 15:19:27 La Menace de retour en terre alpine pour le 1er Mai! ... C'est désormais imminent, le beau meusien se rapproche des cimes en trouvant un job sur Genève. A 45 minutes de Cham' ca va changer quelque peu la donne par rapport a Panam! La Maladiere, les tours d'Areu, l'envers des Aiguilles vont remettre le M sur la voie du 7!
2004-04-14 14:37:28 El Bordino enchaine son premier 7b au petit désert ..... Le L, qui a trainé le premier ces chaussons dans ce Luttez Russes (en héritant de la séquence de mouvements par Jean Maic), s'est rapidement rendu compte de la faisabilité du projet. Il n'en fallait pas plus pour que l'enchainement de cette voie devienne pour lui une obsession. Après avoir pu vérifier que la voie pouvait me convenir lors d'une première tentative le jeudi 8, l'idée fixe de l'enchainement s'est rapidement imposée...
Mardi 13 après le boulot, la tension est donc palpable au pied de la voie. Un premier essai infructueux pour moi, puis pour Romain, qui de plus se fait peur en tirant trop sur son épaule et c'est retour à la case départ pour tout le monde. La deuxieme tentative de la journée (et la 4eme en tout avec le à vue) sera la bonne pour moi. Une fin en apnée où chaque mouvement semble devoir être le dernier tellement les bras sont explosés, ... et enfin le relais comme délivrance.
Romain ne va bien sur pas en rester la, il semble largement en mesure d'enchainer la bestiole des ce jeudi. GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO!

Matt

2004-04-09 15:37:23 Le L et le B a fond sur ce qui pourrait etre leur premier 7b Il reste encore a enchainer cette ligne du petit désert
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